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Les défis d’une construction éphémère vertueuse

Les défis d’une construction éphémère vertueuse

Le marché du mobil-home connaît une croissance exceptionnelle. En tant que leader européen de la construction de ces hébergements, et membre fondateur d’Eco Mobil-Home nous nous devons de penser dès la conception, à la déconstruction et à la revalorisation des matériaux qui composent nos mobil-homes. Nos équipes design et développement produit anticipent la façon dont les matériaux qui composent les mobil-homes pourront être déconstruits par les filières en place comme TRIPAP ENVIRONNEMENT puis revalorisés. S’efforçant d’apporter à ses produits les meilleures avancées en matière d’éco-conception, Bio Habitat réduit considérablement l’impact environnemental de ses mobilhomes, et cela à chaque étape de leur cycle de vie.

Quels-sont les défis pour un hébergement éphémère vertueux ?

Interview croisé entre constructeur et déconstructeur de mobil-home : Emmanuel Gagey (directeur du site de production Bio Habitat de Givrand) et Franck Elaudais (responsable exploitation de Tripapyrus partenaire d’Eco Mobil-Home situé juste à côté) et découvrez quels sont les défis communs que les constructeurs et déconstructeurs de mobil-homes doivent relever pour boucler le cercle vertueux du logement éphémère.

Franck, quelles évolutions majeures percevez-vous dans la construction des mobil-homes, et plus spécifiquement des mobil-homes de BIO HABITAT, au cours de ces dernières années ?
Franck : Je note un grand effort porté sur l’éco-conception, avec notamment l’utilisation réduite de la colle. Ce qui signifie moins de produits toxiques et qui, de mon point de vue de déconstructeur, nous simplifie grandement la tâche : plus facile à démonter et plus facile à recycler. Je remarque aussi que le mobil-home s’est vraiment enrichi et son niveau d’équipement s’est clairement élevé. Nous devrons donc adapter notre process à cette nouvelle dimension, mais l’adaptation est dans notre ADN car de nouvelles filières et de nouvelles solutions de recyclage émergent constamment.
 

Emmanuel, quelles attentions particulières portez-vous à la déconstruction des mobil-homes de BIO HABITAT ?
Emmanuel
: Le plus grand bénéfice pour nous concerne tous les systèmes d’assemblages utilisés (agrafage, vissage, clouage) qui forment un process gagnant-gagnant. Car non seulement c’est plus simple et plus propre à monter pour nous, mais c’est également plus simple à démonter à la fin du cycle du mobilhome.
Et c’est également plus facile à réparer et à entretenir. En tant que constructeur, avoir une réflexion sur la déconstruction n’est pas une contrainte, au contraire, ça nous pousse à penser nos procédés de construction et à trouver des solutions profitables à tous.


Quelles ont été les principales avancées en matière d’écologie dans la construction des mobil-homes de BIO HABITAT ?
Emmanuel
: La diminution des colles surtout. Également la diminution de l’acier au profit du bois et tous les efforts fournis pour diminuer la consommation d’énergie des mobil-homes dans leur usage : éclairage LED, mousseur dans les mitigeurs pour diminuer la consommation d’eau, GTC (Gestion Technique des Consommations), nos bois sont issus de forêts éco-gérées… Dans nos mobil-homes, tous les éléments peuvent entrer dans une filière de recyclage !

Franck, quels sont les défis à relever pour votre activité ?
Franck
: Pour nous, tout l’enjeu est de s’adapter aux nouveaux matériaux. Nous progressons tous les jours dans ce domaine. Par exemple, aujourd’hui nous sommes capables de recycler une fenêtre, on récupère le verre, le pvc et l’alu… Avant, tout ça partait à l’enfouissement. Nous sommes également capables de recycler l’aquylux (isolant sous le mobil-home) en circuit-court dans notre usine d’affinage de plastique (Westplast) à quelques mètres d’ici. Même les équipements plus complexes tels que les tableaux électriques, les matériels de domotique… nous travaillons avec des écoorganismes (Ecosystem par exemple) qui vont les démanteler et récupérer tous les composants à valeur ajoutée. Nous avons aussi une recyclerie qui remet en vente des matériaux issus des mobil-homes : tôles, cheminées, lames de pvc… une seconde vie pour les pièces détachées. En somme, les déchets des uns font la richesse des autres.
Emmanuel : Et ce cercle est essentiel. La future pénurie des ressources nous force à imaginer sans cesse de nouveaux procédés pour réemployer, recycler, et surtout moins consommer !